Mardi
le 3 février. Loreto Jour 2.
Nous
nous levons vers 6h45 après une bonne nuit malgré les concertos de
chiens tout le tour du camping. Heureusement nous commençons à
nous habituer à ce bruit si commun au Mexique. Plus besoin de
bouchons sauf exception. C'est la même chose pour les coqs à
partir de 3 ou 4 heures du matin.
Après
un bon déjeuner nous allons au centro à l'information touristique.
Le préposé est vraiment gentil et répond parfaitement à toutes
nos questions : quoi voir à Loreto et autour, où se procurer
ceci et cela, etc.
Nous
allons ensuite visiter la Mission Nuestra Señora de Loreto Concho,
la première mission établie en Basse-Californie en 1697.
L'édifice date plutôt des environs de 1750 mais il est très bien
conservé et a résisté aux ouragans et tremblements de terre depuis
ce temps. Derrière l'autel, on a la statue de la Dame mais celle de
La Guadalupe n'est pas bien loin sur un mur.
Juste
à côté, nous visitons le petit Musée des Missions qui nous donne
l'histoire depuis l'arrivée des espagnols. À leur arrivée, il y
avait près de 50 000 autochtones en Basse-Californie.
Soixante-quinze ans plus tard les populations étaient décimées par
les maladies transmises par les européens et pour lesquelles ils
n'avaient aucune résistance : rougeole, rubéole et autres. En
1775, il en reste moins de 4000. Et les derniers amérindiens de
Basse-Californie sont décédés vers la fin du 19e siècle. Ces
peuples étaient des chasseurs, pêcheurs et cueilleurs. Ils ne
pratiquaient pas d'agriculture. Fait intéressant, ils mangeaient
les poires des cactus (Pitayas) et récoltaient ensuite les graines
non digérées dans leurs excréments. Ils les faisaient sécher et
les conservaient jusqu'à l'hiver pour les moudre et s'en nourrir.
Cela fait penser au café le plus cher au monde dont on extrait les
grains dans les fèces de civettes en Asie.
Nous
continuons ensuite notre tournée de la partie coloniale de la ville
en allant voir les quelques bâtiments datant de l'époque coloniale
qui sont restés malgré les phénomènes naturels.
Puis
nous allons marcher sur le malecon jusqu'à l'embouchure de la grosse
rivière qui borde la ville. Nous retournons ensuite vers le
centre-ville pour aller faire quelques courses à l'épicerie puis
nous retournons au camping. Trois heures de marche sans arrêt ce
matin, nous sommes bien contents de nous assoir un peu pour dîner.
Vers
14h, nous repartons marcher sur la plage de sable et de cailloux du
côté nord du malecon cette fois-ci. Nous passons devant un bel
hôtel puis devant des résidences privées dont le prix doit tourner
autour du million de dollars. Ensuite nous nous rendons au quai
touristique et nous y admirons non seulement le paysage mais aussi
des dizaines de pélicans, de sternes et de fous à pattes bleues qui
plongent tout autour de nous et attrapent des poissons.
Vers
15h30 nous retournons au VR en saluant au passage un pêcheur qui
revient avec ces prises. Je m'installe à la guitare mais Hélène
retourne au quai pour y dessiner. Elle a encore de l'énergie pour
marcher, il faut croire.
Vers
17h30, nous amorçons notre recette de souper : de l'aguachile
de crevette, façon Sinaloa. Hélène prépare les ingrédients
pendant que j'enlève la carapace des crevettes. Il s'agit d'un
autre type de crevettes que la dernière fois. Celles-ci sont des
crevettes café alors que les précédentes étaient des crevettes
bleues. On verra bien la différence au goût.
Nous
faisons mariner le tout une trentaine de minutes dans le jus de
limette et servons sur lit de concombres et radis. On prend alors
une bonne cuillerée que l'on met sur une tostada avec quelques
gouttes de Salsa Huichole et c'est divin! Nous nous sommes régalés
à satiété et il en reste autant qu'on mangera avec plaisir demain.
On en aurait eu pour six personnes je crois. Mais la prochaine fois
on essaiera d'avoir de la crevette bleue. C'est presque trois fois
plus cher mais la chair est plus ferme et plus savoureuse encore.
En
soirée, blogue, nouvelles, lecture et puis dodo! Demain, on bouge!
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