Mardi
le 17 février. De Guerrero Negro à Bahia Los Angeles
Nous
partons tout de suite après déjeuner pour retourner à la petite
ville de Guerrero Negro où nous arrêtons faire quelques provisions. La marée est haute lorsqu'on passe sur la jetée et on voit moins d'oiseaux qu'hier. Tant mieux car on n'a pas le temps d'arrêter à tous les cinquante mètres ce matin. Nous avons plus de 200 km de route à parcourir.
Nous prenons ensuite la route nationale vers le Nord durant quelques
kilomètres avant d'arriver à Latitude 28 qui est un poste de
contrôle à la frontière entre l'état de Baja California Sur et
l'état de Baja California qui s'étend jusqu'à la frontière avec
les USA. Nous passons sans problème car il n'y a personne dans le
poste. Et dire qu'on s'est limité dans nos achats de fruits pour ne
pas se les faire saisir. Mais environ 30 minutes plus tard, nous
passons un contrôle militaire. Je ne sais plus c'est le
combientième depuis notre arrivée au Mexique et surtout en Baja.
Nous passons à la fouille sommaire comme toujours car les militaires
adorent voir comment fonctionne notre Safari-Condo. Comme les autres fois, ils sont très polis et respectueux. Le tour du propriétaire dure à
peine dix minutes et nous reprenons notre route.
Nous
passons dans différents types de déserts durant notre trajet. Au
début, sable et petits buissons épineux, ensuite les gros cactus en
chandeliers s'ajoutent avec les gros arbustes et les agaves en
floraison, puis viennent les cirios qui sont aussi en fleur. Signe
qu'il a plu récemment, nous voyons même un coin de désert couvert
de jolies fleurs roses.
Nous
arrivons finalement à Bahia Los Angeles sur la Mer de Cortez. Nous
visitons le tout petit village, allons au quai pour essayer sans
succès d'acheter du poisson frais, allons à une ferme aquicole pour
acheter des fruits de mer mais c'est fermé et terminons par nous
installer à un site sur le bord de la mer au Dagget's RV Park. Nous
avons reculé d'une heure en changeant d'État et il est maintenant
13h soit 14h à notre heure de ce matin. On crève de faim.
Hélène
nous prépare un bon petit goûter et puis nous allons nous dégoudir
les jambes en marchant sur la plage durant presque deux heures. Le
paysage est vraiment superbe avec de nombreuses îles dans la baie et
la brume qui les cache en partie. Il ne fait que 21 degrés. On voit
bien qu'on monte vers le nord mais au soleil et sans vent c'est
vraiment une température agréable.
Nous
marchons du camping jusqu'au phare situé au bout d'une grande
batture qui protège le village. Nous voyons beaucoup d'oiseaux
intéressants en nous promenant même si c'est loin d'être
comparable aux deux derniers jours à Guerrero Negro. Mais ce qui
nous surprend le plus c'est qu'on croise au moins une quinzaine de
carcasses d'oiseaux en chemin (pélican, plongeons, fou, cormoran) et
deux carcasses de tortues. Bizarre! Empoisonnement? Maladie?
Courants qui les amènent ici en plus grand nombre? Nous restons
intrigués. En marchant sur la plage, on voit aussi d'importants dommages causés par les inondations lors de l'ouragan de l'automne dernier. Deux terrains de camping ont été complètement détruits et leur terrain est maintenant parcouru par des ruisseaux d'un mètre de profondeur. Perte totale. C'est vrai aussi pour quelques maisons du secteur.
Nous
revenons au VR vers 16h pour une bonne douche. Ensuite Hélène lit
La Presse pendant que je joue de la guitare puis passe aux photos et
au blogue. Le camping offre un service Internet par satellite qui ne
va pas si mal. On a déjà vu plus lent. Et je ne peux de toute
manière pas utiliser mon cellulaire car il n'y a pas de tel service
à Bahia Los Angeles.
Le
soleil se couche vers 17h derrière les montagnes encaissées et
graduellement les îles de la baie changent de couleur. Un peu plus
tard, elles se retrouvent sous un ciel légèrement rosé. Pas mal
du tout.
En
l'absence de poisson frais, Hélène nous prépare un bon souper de
poulet et de légumes ce soir. Dès 18h, la noirceur s'est installée.
C'est un peu ennuyant mais on se dit qu'on rechangera d'heure dans
quelques semaines. Et que c'est tout de même mieux qu'au 46ième
parallèle (46,8032 pour être précis).
Le
défi de ce soir, ne pas se coucher trop tôt. Nous sortons le
super-domino et faisons quelques parties. Puis on retombe dans notre
livre et on verra bien à quelle heure on s'endormira.
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