vendredi 20 février 2015

De Cataviña à San Quintin

Vendredi le 20 février. De Cataviña à San Quintin

Nous partons vers 8h30 ce matin et au bout d'environ 30 minutes nous prenons la petite route de gravier et de planche à laver de 15 km qui mène à l'ancien village minier El Marmol qui signifie le marbre. On y exploitait jadis une carrière d'onyx et la pierre décorative était exportée dans tout le Mexique. Nous roulons à 20 km/h et on se demande si on va continuer. Deux choix se présentent : on retourne ou on essaie d'aller vraiment plus vite pour surfer sur la planche à laver. Nous optons pour le second choix et à 60 km/h on ne ressent qu'une faible vibration. On continue donc jusqu'à El Marmol. Il ne reste pas grand chose du village : Un petit cimetière, les ruines d'une école construite en onyx, un vieux réservoir lui aussi en onyx, quelques vertiges de fondations et une superficie d'environ 1 km carré qui correspondait à la zone d'extraction de l'onyx. Un peu partout on retrouve des amas de pierre qui ne répondait pas aux normes de qualité mais en y regardant de près, il y a tout de même de jolies surfaces à regarder.








Vers 10h30 nous revoici sur la grande route et quelques dizaines de kilomètres plus loin nous prenons un tout petit chemin de gravier pour nous rendre à cinq kilomètres plus loin aux ruines de la mission San Fernando Velicata. Cette mission fut construite en 1769 mais on utilisa de l'adobe au lieu de la pierre pour la structure ce qui fait qu'il ne reste plus grand chose à voir. La mission desservait au début environ 1500 amérindiens mais dès le début du XIXième siècle leur nombre avait diminué de 80%. On ferma donc la mission en 1818 et sans village à proximité, la bâtisse n'a pu résister à l'épreuve du temps.







Nous laissons le VR à la mission et marchons ensuite environ un kilomètre dans un petit chemin qui borde le ruisseau situé à côté de la mission. Du côté de la montagne ce sont les cactus qui dominent alors que dans le lit de l'arroyo ce sont les arbustes et même plusieurs hauts palmiers au tronc énorme.




Nous arrivons à une paroi rocheuse d'environ 70 mètres de hauteur sur laquelle les indiens Cochimi ont gravé des pétroglyphes et fait de petites peintures rupestres il y a plusieurs milliers d'années pour certains. Mais ici aussi le temps a fait son œuvre et les œuvres se sont plus ou moins effacées. Et comme à peu près partout sur les sites non protégés, des ignorants et des imbéciles ont laissé leurs initiales aux côtés des œuvres originales.












Nous revenons au VR pour midi et nous nous installons sur une petite terrasse qui nous donne une vue sur la mission, l'arroyo, la vallée et la muraille des peintures rupestres au loin. Que demander de mieux? Nous sommes tout à fait seuls dans ce coin perdu et il n'y a que le croassement des grenouilles dans le ruisseau et le piaillement d'une famille de Colins de Californie qui se font entendre.

Vers 13h nous repartons et roulons sans arrêt jusqu'à San Quintin. La route traverse de nombreuses montagnes ou colline avec des virages serrés, des pentes abruptes et une chaussée très étroite sans accotement. Pas de besoin d'ajouter qu'on n'y fait pas d'excès de vitesse.

Nous arrivons vers 15h au sud de San Quintin à Lazaro Cardenas après avoir dépassé les grandes dunes et les plus belles plages selon les guides touristiques. Mais comme c'est nuageux, qu'il fait 18 degrés et qu'il vente, la plage nous intéressement peu aujourd'hui. Nous sommes aussi surpris de voir tant de cultures en serres: fraises et tomates surtout mais bien d'autres fruits et légumes aussi.  Même du nopal!  Nous faisons les courses dans pas moins de trois épiceries pour réussir à trouver la majorité de ce qu'on cherche. Mais elles sont tout près l'une de l'autre et on ne s'en tire pas trop mal.





Nous allons ensuite nous installer au camping Los Olivos où nous utilisons le wifi rapide à satiété. Comme nous sommes les seuls clients, nous avons toute la bande passante pour nous. La Presse +, Le Devoir, photos, Blogue, courriel, tout y passe.

Vers 18h30, Hélène nous prépare un bon souper de poisson avec bettes à carde, riz et quinoa. On termine par un petit pain bolillo frais, tartiné de fromage bleu, accompagné par un Cabernet-Sauvignon de L.A. Cetto. Un petit vin qui est bien honnête mais sans plus.

La soirée passe rapidement : jeu de dés et lecture au programme. On se demande encore ce qu'on fera demain : rester ici ou aller plus loin au nord? Nous sommes tiraillés entre les deux choix. La nuit porte conseil. On verra demain...


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