Mercredi
le 4 février. De Loreto à San Javier
Nous
nous levons avant 7h et après la douche, le déjeuner et quelques
courses à l'épicerie, nous voici en route vers 9h pour San Javier.
C'est un tout petit village d'à peine cent personnes qui est situé
à une quarantaine de kilomètres de Loreto sur l'autre versant de la chaîne de
montagnes.
La
route est asphaltée depuis cinq ans ce qui en fait une destination
facile de nos jours. La première route avait été construite par
les Jésuites pour accéder à la Mission San Javier, la deuxième
mission bâtie deux ans après celle de Loreto soit en 1699 . Cette
mission est probablement la mieux conservée de toutes les missions
construites par les Jésuites en Basse et en Haute Californie et
c'est ce qui en fait un attrait majeur pour le tourisme dans la
région.
Nous
arrivons vers 11h à San Javier ayant pris notre temps pour négocier
les virages, passer les bouts en gravier suite à l'ouragan ou
admirer les paysages et prendre quelques photos.
Dès
notre arrivée nous visitons la Mission, la regardons sous tous les
angles puis allons voir la plantation d'oliviers située derrière.
Un travailleur local nous accompagne et nous le remercierons avec un
pourboire plus tard. Il prend une photo de nous sous le plus gros
des oliviers planté il y a 400 ans environ.
En passant nous faisons
la connaissance d'Erica qui habite un peu plus loin. Elle vient nous
montrer l'entrée du sentier qui mène presque jusqu'en haut de la
petite colline derrière le village et nous invite à passer sur son
terrain pour ce faire quand nous irons. Erica fait du pain et des
galettes fourrées au caramel de type cajeta. Nous allons en acheter
à Luis, son mari dont l'étal est installé juste en face du seul
restaurant du village et qui appartient à la famille.
Nous
faisons ensuite le tour du village et allons visiter le cimetière de
l'autre côté de la rivière. Entre les pierres, Hélène découvre
un petit serpent immobile dans l'eau.
De
par le cimetière on voit bien que les habitants ne roulent pas sur
l'or. En plus, le site a été très affecté par l'ouragan de
l'automne dernier.
Vers
12h30 nous allons encourager le restaurant local, La Palapa de San Javier. Hélène
commande des enchiladas de poulet et moi des chilaquiles divorciados
c'est à dire moitié salsa verde et moitié salsa rojo. Et c'était
vraiment très bon. Mes chilaquiles étaient croustillants, le poulet
savoureux et les sauces juste bien équilibrées. Et Hélène a adoré ses enchiladas.
Nous
chaussons ensuite nos bottes de marches et prenons nos bâtons pour
notre petite excursion sur la montagne. Lors que nous passons devant
la maison de Luis et d'Erica, leur chienne décide de nous
accompagner. Nous grimpons dans le sentier creusé par les pluies et
rendus presqu'au sommet il disparaît soudainement. Nous devons donc
cheminer au travers des buissons épineux et des cactus pour nous
rendre au sommet une vingtaine de minutes plus tard. De là-haut, la
vue sur la vallée et la mission est enchanteresse. On ne sait pas si
San Javier a obtenu son titre de Pueblo Magico mais pour nous, c'est
tout comme. Hélène s'installe pour dessiner sous la supervision de
notre chienne-guide. Pendant ce temps je me mets en mode
contemplation tout en jouant quelques tounes sur mon harmonica.
Nous
redescendons de l'autre côté de la montagne et aboutissons par
hasard à un autre sentier dont on nous avait parlé. Au départ peu
défini, il devient de plus en plus évident et nous amène au bas de
la pente en une vingtaine de minutes. De retour au village, nous
remettons notre chienne-guide à son maître qui la renvoie à la
maison avec des gestes menaçants. C'est qu'elle n'a pas le droit de
quitter leur terrain. Elle s'est fait prendre au jeu avec nous.
Nous
passons le reste de l'après-midi près du VR devant la Mission.
Malgré qu'il y ait quelques touristes, le village est tranquille et
Hélène en profite pour faire un autre dessin pendant que j'alterne
entre ne rien faire et jaser avec les passants.
En
fin d'après-midi, c'est l'heure du blogue et de la lecture de La
Presse + qu'Hélène avait téléchargée ce matin à Loreto. Pas
d'Internet ici. Le cellulaire entre à peine et n'offre pas le
service des données.
La
noirceur tombe vers 18h30. Nous rentrons peu après pour souper avec
une entrée de poulpe et le reste de notre aguachiles de crevettes d'hier.
Avant
d'aller au lit, nous regardons une dernière fois la Mission. Les
étoiles d'Orion brillent juste au dessus du clocher et on devine les
montagnes juste derrière. Magique!
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