Lundi
le 2 février. De Puerto San Carlos à Loreto
Nous
nous levons vers 7h avec un magnifique ciel coloré sur la Bahia
Magdalena.
Après
déjeuner nous jasons avec nos voisins de camping, les seuls à part
nous, Patrick et Diana, des gens de Californie qui se promènent avec
une petite roulotte datant de 1954. Ils sont émerveillés par notre
Safari-Condo et ils sont malades pour s'en acheter un. À suivre...
Nous
partons vers 9h pour aller au village se chercher des crevettes
fraîches ramenées ce matin à la poissonnerie. Nous en achetons un
kilogramme de belles grosses pour environ huit dollars canadiens.
Nous quittons Puerto San Carlos, ses pêcheurs et ses baleines et prenons ensuite la route vers Ciudad Constitución, revoyons nos
dizaines de nids d'aigles pêcheurs, le désert et les plantations de
dattiers et d'orangers.
On se promet d'en acheter sur le bord de la
route si l'occasion se présente. Et voilà qu'en arrivant à Ciudad
Insurgentes à une cinquantaine de kilomètres plus loin nous voyons
le kiosque recherché. Nous arrêtons et avons la surprise d'y
trouver aussi des figues locales séchées au soleil. Nous goûtons
à tout et finalement repartons avec un beau paquet de figues Mission
et un demi sac d'oranges. Il a fallu se raisonner pour ne pas
acheter de tout!
Nous
quittons la plaine désertique après avoir lentement grimpé durant
une bonne heure et demie. Nous sommes dans la Sierre Gigante et en
effet les montagnes nous apparaissent géantes après le relief plat
des derniers jours.
Nous
arrêtons luncher sur le bord de la route, tout près d'un des
nombreux monuments érigé à la mémoire d'un accidenté de la
route. C'est très commun au Mexique de voir des croix et des
monuments de ce type le long des routes surtout quand elles sont
sinueuses. Comme il est fréquent que les automobilistes pressés
dépassent à l'aveugle dans les courbes au Mexique, on est mieux de
toujours être sur le qui vive si on ne veut pas avoir de monument à
notre nom.
Vers
14h30 nous arrivons sur le bord de la Mer de Cortez et arrêtons à
quelques endroits pour admirer le paysage.
Nous
arrivons finalement à Loreto, première capitale des Californies du
temps des espagnols. C'est aujourd'hui une ville d'une vingtaine de
mille habitants qui vit principalement du tourisme. La région se
développe lentement avec l'appui de l'organisme gouvernemental qui a
mis au monde Cancun, Ixtapa et Huatulco. Les hôtels, les clubs de
golfs, les marinas et les boutiques d'artisanat poussent pendant que
les touristes viennent par auto, par avion ou par les bateaux de
croisières qui font un arrêt à Laredo plusieurs fois par mois
durant l'hiver.
Nous
nous installons au camping Rivera del Mar et, pendant que la lessive
se fait, nous allons prendre une marche le long de la plage et du
malecon. Hélène revient au VR alors que je continue pour trouver
le centre de la petite ville. Je la rejoins une trentaine de minutes
plus tard après avoir pris un détour inutile pour revenir au
camping. Un peu plus tard nous retournons à la place centrale pour
aller à l'information touristique mais c'est déjà fermé. Nous
prenons quelques photos des alentours et arrêtons dans une
patisserie près du camping pour y acheter un petit gâteau Tres
leches pour le dessert de ce soir.
En
attendant de nous faire à souper, nous regardons les cartes et nos
bouquins pour nous faire une idées des endroits visiter et du temps
à consacrer à chacun afin d'arriver à Enseñada vers le 26
février. Nous devons y rencontrer des amis durant la dernière fin
de semaine de février pour faire ensemble une partie de la route des
vins.
Nous
soupons vers 19h30. Un petit filet mignon agrémenté de champignons
sauvages séchés du Québec et servis avec différents légumes. Le
souper est délicieux mais le Tres leches nous déçoit. On dirait
qu'il n'a été fait qu'avec des ingrédients commerciaux de masse.
Rien de comparable à celui qu'on avait acheté à Guadalajara pour
apporter chez Monica Duran et qui était simplement sublime.
Vers
la fin du souper, petit incident : pendant qu'Hélène verse de
l'eau potable dans un chaudron, la poignée en plastic du bidon de 6l cède et voici
le plancher du VR inondé. Vite, il faut éponger pour éviter
l'infiltration sous les armoires, sous les sièges et sous les
toilettes, mais c'est peine perdue. Il nous faut donc tout vider et
tout éponger. Ce travail inutile et fastidieux nous occupe durant
une quarantaine de minutes. La tisane attendra!
Nous
finissons la vaisselle vers 21h et c'est l'heure du blogue et de la
lecture avant d'aller se coucher un peu plus tard qu'à l'habitude
peut-être.
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