Dimanche
le premier février. De Ciudad Constitución à
Puerto San Carlos
Nous
nous levons à 7h15. Nous nous sommes réveillés souvent cette nuit
non pas à cause du bruit mais parce qu'une odeur très forte de
produit chimique nous incommodait. Probablement des engrais stockés
dans le commerce voisin. Vraiment déplaisant! Ce matin cela ne
sent plus car le vent a viré. Tant mieux! Il a fait 11 degrés
cette nuit! On voit bien que l'on se dirige vers le nord!
Nous
partons après déjeuner vers 9h30 par une petite route bien droite
et en bonne condition pour nous rendre à Puerto San Carlos à
environ 35 km du camping. Au début nous passons par des orangeraies
et des plantations de dattiers. On ajoute sur notre liste mentale de
s'acheter un gros sac d'oranges et un beau paquet de dattes fraîches
quand on en aura l'occasion.
Nous
arrivons vers 10h15 au Resto-bar-hôtel Mar y Arena situé à
l'entrée du village, tout de suite après avoir passé à côté de
dizaines de nids de balbuzards pêcheurs construits en haut des
poteaux et des pylônes.
C'est là qu'on campera ce soir et notre documentation indique qu'ils peuvent nous réserver un tour aux baleines, le seul attrait touristique de ce petit village de pêcheurs en saison. À tous les jours durant la saison d'environ trois mois, des touristes viennent voir les baleines grises à l'entrée de l'immense baie de Magdalena.
C'est là qu'on campera ce soir et notre documentation indique qu'ils peuvent nous réserver un tour aux baleines, le seul attrait touristique de ce petit village de pêcheurs en saison. À tous les jours durant la saison d'environ trois mois, des touristes viennent voir les baleines grises à l'entrée de l'immense baie de Magdalena.
Nous
nous informons des tarifs : 800 pesos par heure par barque et le
tour dure trois heures. Donc 220 $CAD si nous ne sommes que deux.
Bien entendu nous voulons partager avec d'autres. On nous invite
donc à attendre entre 30 et 60 minutes car un groupe s'en vient
actuellement et nous pourrons nous joindre à eux. Le seul problème
c'est que nous avons dû attendre jusqu'à 13h pour partir du
camping. Le groupe était en retard, les chaloupes en retard et le
propriétaire du restaurant faisait de son mieux pour organiser
malgré ces retards. Finalement, nous avons eu le temps de dîner et
notre petite chaloupe est partie du petit quai à 13h30. Voilà une
autre belle occasion de pratiquer notre patience. Entre temps, le
vent s'est levé et adieu la belle mer d'huile de ce matin, ce qui
est toujours préférable quand on va voir des baleines.
Notre
capitaine, Javier, vit de la pêche neuf mois par an et du tourisme
le reste du temps pendant la migration des baleines. Ces dernières
partent du nord du Pacifique et descendent annuellement au sud et
dans la mer de Cortez pour y mettre bas. Elles remontent ensuite au
nord pour s'y alimenter à profusion car le plancton y est beaucoup
plus abondant.
Nous
naviguons à vive allure durant environ 30 minutes, le temps de se
rendre à l'entrée de la baie. Il y a bien une dizaine de barques
comme la nôtre dans les parages. Javier nous amène voir une
baleine et il la reconnaît grâce à sa queue et à sa couleur bien
particulière. Celle-ci se comporte très bien avec les touristes
nous dit-il car elle reste calme et fait la belle en montrant souvent
sa queue lorsqu'elle plonge.
Nous
la suivons durant au moins 30 minutes. Et, malgré qu'il y ait un
code d'éthique pour les guides, nous l'approchons à quelques mètres
seulement. Parfois, Javier se met directement en travers de son
chemin et elle doit plonger pour nous éviter. Tout un spectacle
mais je me sens un peu coupable de contribuer à ce léger
harcèlement. Enfin, nous la laissons tranquille et allons en voir
deux autres pour revenir à la première un peu plus tard.
Nous
repartons du site d'observation vers 16h. Le vent a forci et la
marée monte ce qui fait qu'on doit passer le long de la côte pour
revenir et éviter que cela ne tape trop fort. Le capitaine prend
soin de nous, les aînés, et nous fait assoir derrière juste devant
le moteur où cela cogne pas mal moins violemment.
Nous
passons devant le petit village temporaire de pêcheurs, la punta
Pescadores. Ils campent ici parmi les ruines d'un ancien port durant
la semaine pour s'éviter le long trajet depuis le village et ainsi
économiser essence et temps.
Nous
arrêtons ensuite sur une longue langue sablonneuse parsemée de
petite dunes de sable infiniment fin. Nous y passons une vingtaine
de minutes puis reprenons le bateau pour traverser la baie en cognant
fortement, surtout ceux d'en avant.
Nous
revenons au camping, levons le toit du VR, prenons un apéro et
regardons le superbe coucher de soleil sur la baie. C'est peut-être
le plus beau que nous ayons vu de ce voyage! Difficile à rendre en
photos.
Nous
rentrons ensuite pour nous faire à souper car il vente très fort
dehors et il fait plutôt frais. Hélène nous prépare des
saucisses chorizo fraîches avec du couscous et une salade mixte.
Très bon! Nous aimons bien les épices et assaisonnements :
cannelle, ail, clou, roucou (achiote) et un peu de piment fort. Avec
un bon verre de Nebbiolo L.A.Cetto de la vallée de Guadalupe (on le
trouve au Québec), c'est super!
Vers
21h, comme il n'y a pas de douche à notre disposition ici, nous nous
faisons chauffer de l'eau et c'est l'heure de la toilette. Il fait
trop frais à notre goût avec le grand vent pour utiliser notre
douche extérieure. Cela fera donc parfaitement l'affaire pour
aujourd'hui. Nous allons ensuite au lit pour notre lecture pré
sommeil. J'imagine déjà de beaux rêves où nous nageons avec les
baleines grises...
En effet, quel beau coucher de soleil! Les photos le rendent très bien. sommes avec Yves et Louise sous la pluie à Mazatlan. À +
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