Dimanche
le 15 février. De Laguna Ojo de Liebre à Guerrero Negro
Nous
prenons notre temps pour déjeuner ce matin. Je prépare une savoureuse salade de fruits: orange, pamplemousse, cantaloup, mangue et goyave.
Le temps est calme et
on entend les souffles de baleines juste en face de nous. Avec les
jumelles, on voit des dizaines et des dizaines de dos, de têtes ou
de queues qui sortent régulièrement de l'eau et dont la taille est
amplifiée par la réfraction. C'est drôle ce phénomène optique
car des fois on voit une queue plonger dans la montagne de l'autre
côté de la baie.
Au bord de l'eau pendant qu'on déjeune, les
barges et les bécasseaux s'en donnent à cœur joie et plongent leur
bec dans la boue pour s'alimenter de petits invertébrés. Les
pélicans blancs défilent lentement devant nous et traversent la
baie en nageant. Treize bernaches cravant les dépassent à tire d'aile. Bref, c'est tellement bucolique comme panorama ce
matin que cela nous prend bien du temps avant de décoller du camping.
Nous
reprenons notre beau chemin de gravier jusqu'à la route nationale et
dix kilomètres plus loin, nous arrivons déjà à Guerrero Negro.
Il s'agit d'une petite ville de compagnie dont la majorité des
habitants travaillent pour ESSA, Exportacion de Sal. On dit que
c'est ici le plus gros centre de production de sel par évaporation
au monde. Il y aurait plus de 180 km carrés de salines en exploitation.
Nous
allons tout se suite au Malarrimo RV Park-Hotel pour prendre une
bonne douche chaude et faire le plein d'eau et d'énergie pour le VR.
Et aussi pour voir les enfants et petits-enfants sur Skype! Ça
fait toujours chaud au cœur!
Nous
allons ensuite porter notre lessive à une petite buanderie à deux
coins de rue, traversons la ville de bout en bout pour trouver une
restaurant de birria mais on arrive trop tard et c'est en train de
fermer. Nous sommes un peu déçus mais ce sera pour une autre fois.
Nous prenons ensuite un beau petit chemin de gravier le long du
canal qui sépare la ville en deux pour nous rendre aux dunes et au
refuge d'oiseaux. Une vingtaine de minutes plus tard, nous arrivons
aux dunes, tout près de l'aéroport local. On se demande s'il ne va pas pleuvoir tant le ciel est couvert de gros nuages.
Nous nous installons
alors pour dîner car il est 13 heures et on commence à avoir un
petit creux. Il faut beau même si cela s'ennuage un peu et que l'on
voit encore des orages au loin. Hélène nous prépare des
côtelettes de porc fumées (chuletas ahumadas) avec un gros plat de
légumes mélangés bien croustillants est légèrement créés: brocoli, chou-fleur et
chayotte. Nous savourons notre délicieux repas en admirant les
dunes qui bordent la lagune à quelques centaines de mètres de nous.
Après
dîner, nous sommes bien en forme pour aller marcher dans les dunes.
Elles ne sont pas très hautes, variant entre 5 et 7 mètres. Mais
elles sont très nombreuses! Elles s'étalent sur des kilomètres, à
perte de vue. De toute évidence, c'est le paradis des 4X4, dune
boggies et similaires. Quand nous sommes passés, c'était la marée
basse. Mais on voit très bien qu'à marée haute ou très haute, la
mer s'engouffre parmi les dunes et on imagine que cela doit être
vraiment très spécial.
Nous
retournons au camping en fin d'après-midi et faisons la connaissance
de François et Isabelle, un couple de condistes de Val d'Or en
Abitibi qui voyagent durant trois mois avec leur trois garçons âgés
entre six et treize ans. C'est la petite famille dont parlaient les
condistes Pierrette et Serge qu'on a connus à Santispac.
La rencontre est très sympa mais nous n'avons malheureusement pas
beaucoup de temps pour faire connaissance car ils s'en vont manger au
restaurant et partent très tôt demain matin pour se rendre à
Enseñada. En tout et pour tout, ils auront passé 22 jours en
Basse-Californie et à ce qu'il semble, tant les enfants que les
parents ont adoré. Tout à coup, il y a un gros arc-en-ciel juste au dessus de nous. Pas évident dans le désert!
Compte
tenu du gros dîner, nous prenons seulement un léger goûter ce
soir : jicama et concombres au piment pour accompagner des
tostadas au fromage de chèvre. C'est amplement pour nous contenter.
En
soirée, blogue et lecture. Coïncidence, je lis justement un livre
écrit par l'auteur de Dunes, Frank Herbert. Le film était génial
mais le livre l'était encore plus!
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