Vendredi
le 20 février. De Cataviña à San Quintin
Nous
partons vers 8h30 ce matin et au bout d'environ 30 minutes nous
prenons la petite route de gravier et de planche à laver de 15 km
qui mène à l'ancien village minier El Marmol qui signifie le
marbre. On y exploitait jadis une carrière d'onyx et la pierre
décorative était exportée dans tout le Mexique. Nous roulons à
20 km/h et on se demande si on va continuer. Deux choix se
présentent : on retourne ou on essaie d'aller vraiment plus
vite pour surfer sur la planche à laver. Nous optons pour le second
choix et à 60 km/h on ne ressent qu'une faible vibration. On
continue donc jusqu'à El Marmol. Il ne reste pas grand chose du
village : Un petit cimetière, les ruines d'une école
construite en onyx, un vieux réservoir lui aussi en onyx, quelques
vertiges de fondations et une superficie d'environ 1 km carré qui
correspondait à la zone d'extraction de l'onyx. Un peu partout on
retrouve des amas de pierre qui ne répondait pas aux normes de
qualité mais en y regardant de près, il y a tout de même de jolies
surfaces à regarder.
Vers
10h30 nous revoici sur la grande route et quelques dizaines de
kilomètres plus loin nous prenons un tout petit chemin de gravier
pour nous rendre à cinq kilomètres plus loin aux ruines de la
mission San Fernando Velicata. Cette mission fut construite en 1769
mais on utilisa de l'adobe au lieu de la pierre pour la structure ce
qui fait qu'il ne reste plus grand chose à voir. La mission
desservait au début environ 1500 amérindiens mais dès le début du
XIXième siècle leur nombre avait diminué de 80%. On ferma donc
la mission en 1818 et sans village à proximité, la bâtisse n'a pu
résister à l'épreuve du temps.
Nous
laissons le VR à la mission et marchons ensuite environ un kilomètre
dans un petit chemin qui borde le ruisseau situé à côté de la
mission. Du côté de la montagne ce sont les cactus qui dominent
alors que dans le lit de l'arroyo ce sont les arbustes et même
plusieurs hauts palmiers au tronc énorme.
Nous
arrivons à une paroi rocheuse d'environ 70 mètres de hauteur sur
laquelle les indiens Cochimi ont gravé des pétroglyphes et fait de
petites peintures rupestres il y a plusieurs milliers d'années pour
certains. Mais ici aussi le temps a fait son œuvre et les œuvres
se sont plus ou moins effacées. Et comme à peu près partout sur
les sites non protégés, des ignorants et des imbéciles ont laissé
leurs initiales aux côtés des œuvres originales.
Nous
revenons au VR pour midi et nous nous installons sur une petite
terrasse qui nous donne une vue sur la mission, l'arroyo, la vallée
et la muraille des peintures rupestres au loin. Que demander de
mieux? Nous sommes tout à fait seuls dans ce coin perdu et il n'y a
que le croassement des grenouilles dans le ruisseau et le piaillement
d'une famille de Colins de Californie qui se font entendre.
Vers
13h nous repartons et roulons sans arrêt jusqu'à San Quintin. La
route traverse de nombreuses montagnes ou colline avec des virages
serrés, des pentes abruptes et une chaussée très étroite sans
accotement. Pas de besoin d'ajouter qu'on n'y fait pas d'excès de
vitesse.
Nous
arrivons vers 15h au sud de San Quintin à Lazaro Cardenas après
avoir dépassé les grandes dunes et les plus belles plages selon les
guides touristiques. Mais comme c'est nuageux, qu'il fait 18 degrés
et qu'il vente, la plage nous intéressement peu aujourd'hui. Nous sommes aussi surpris de voir tant de cultures en serres: fraises et tomates surtout mais bien d'autres fruits et légumes aussi. Même du nopal! Nous faisons les courses dans pas moins de trois épiceries pour réussir
à trouver la majorité de ce qu'on cherche. Mais elles sont tout près l'une de l'autre et on ne s'en tire
pas trop mal.
Nous
allons ensuite nous installer au camping Los Olivos où nous
utilisons le wifi rapide à satiété. Comme nous sommes les seuls
clients, nous avons toute la bande passante pour nous. La Presse +,
Le Devoir, photos, Blogue, courriel, tout y passe.
Vers
18h30, Hélène nous prépare un bon souper de poisson avec bettes à
carde, riz et quinoa. On termine par un petit pain bolillo frais, tartiné de fromage bleu, accompagné par un Cabernet-Sauvignon de
L.A. Cetto. Un petit vin qui est bien honnête mais sans plus.
La
soirée passe rapidement : jeu de dés et lecture au programme.
On se demande encore ce qu'on fera demain : rester ici ou aller
plus loin au nord? Nous sommes tiraillés entre les deux choix. La
nuit porte conseil. On verra demain...
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