Lundi
le 23 février. De Ejido Uruapan à La Bufadora
Il
a plu une bonne partie de la nuit et lorsque le jour se lève les
montagnes qui nous font face sont perdues dans les nuages. Nous
déjeunons puis faisons nos adieux à Lise et Paul qui se rendront
plus loin que nous aujourd'hui. On se promet de se rencontrer au
Québec ou même avant si le hasard fait croiser nos chemins à
nouveau. Nous partons vers 9h et avant de quitter le vignoble, nous
laissons un pourboire à José pour sa visite guidée d'hier. En
même temps, nous faisons cadeau de notre petite planche à bodysurf
à son fils.
Nous
arrêtons vingt kilomètres plus loin pour faire des courses et
retirer nos derniers pesos d'un guichet automatique. Puis nous
prenons l'embranchement qui mène à La Bufadora, un site touristique
très fréquenté et qui doit sa renommée à l'un des plus gros
souffleurs au monde. L'eau peut jaillir à 30 m de hauteurs quand
les conditions de vagues, de vent et de marée se conjuguent
parfaitement.
En
passant nous regardons les parcs d'élevages de thon dans la baie
d'Ensenada. C'est là que vont se faire manger les sardines de
Guerrero Negro dont j'ai parlé il y a environ deux semaines. De l'autre côté de l'immense baie, nous devinons la ville d'Ensenada.
Nous
continuons jusqu'au camping Campo 5 où nous décidons de revenir
plus tard. Les services sont presque nuls mais la vue est à couper
le souffle. Et quelques kilomètres plus loin nous arrivons à La
Bufadora. Nous stationnons le VR et parcourons à pied les quelques
500 m qui nous séparent du souffleur. De chaque côté de la rue
s'étalent des dizaines de boutiques à souvenir mais plus de 80%
sont fermées. Un peu ennuyant comme atmosphère. Je m'informe à
une commerçant qui m'indique que les commerces sont tous ouverts les
mercredis et samedis ainsi que les jours où des bateaux de croisièrs
s'anchent dans la baie d'Ensenada. Les touristes affluent lors de
ces journées et cela vaut la peine d'ouvrir toutes les boutiques.
Et
nous voici enfin à La Bufadora. Au moment où nous arrivons la mer
est relativement calme et la marée n'est pas à pleine hauteur.
Malgré cela, La Bufadora envoie un jet d'eau à une dizaine de
mètres dans les airs. Pas si mal. On aurait aimé voir cela à 30
m mais cela n'arrive peut-être pas si souvent que cela. Peu
importe, nous ne nous attentions à rien et sommes bien heureux de ce
que nous avons vu et entendu, car le souffleur est bruyant.
Nous
retournons au Campo 5 pour prendre notre petit repas du midi en
admirant la mer et du haut de notre promontoire. Il faut dire que
nous sommes situés sur le bord d'une haute falaise qui surplombe une
petite baie découpée dans la roche.
Après
le respas nous allons marcher sur les caps qui font partie du terrain
du Campo 5. C'est vraiement spectaculaire! Nous prenons un sentier
qui passe à plusieurs reprises très près de la falaise et faisons
extrêmement attention à ne pas faire de faux pas. Sur le piton, au
bout du sentier il y a une croix à la mémoire d'une personne dont
nous ignorons l'histoire mais on imagine facilement qu'elle ait fait
une chute mortelle de l'endroit où nous sommes. Nous restons assis
pour regarder la mer et le paysage. C'est plus prudent!
Nous
retournons ensuite au VR pour faire un peu de lecture et de
planification de voyage. Un tout petit peu de guitare aussi. Après
avoir bien étudié les différentes options qui s'offrent à nous,
nous décidons qu'une fois sortis du Mexique, à Tecate, nous irons
vers l'est et non vers San Diego comme nous pensions auparavant.
Nous avons déjà visité San Diego et le sud de la Californie alors
qu'une bonne partie de l'Arizona demeure inconnue pour nous. Nous
sommes tout excités à l'idée de découvrir de nouveau dans l'ouest
américain!
Vers
17h c'est l'heure de l'apéritif. Nous nous en sommes privé
passeblement au cours des dernières semaines mais maintenant qu'on a
du bon vin, on en profite. Nous nous installons devant le VR au
dessus de la falaise et regardons la mer. Deux baleines soufflent au
large! Cela nous rappelle des bons souvenirs à la Laguna Ojo de
Liebre près de Guerrero Negro.
Le
Santo Tomas tempranillo-cabernet se laisse boire sans difficulté.
Un vrai petit plaisir pour le palais! Nous assistons avec grand
plaisir au coucher du soleil. C'est notre avant-dernier sur la
Pacifique.
Puis,
nous rentrons à la chaleur dans le VR pour se faire à souper.
Hélène prépare du bon poulet avec du riz et des légumes pendant
que je trie les photos de la journée et rédige une partie du
blogue. Nous soupons vers 18h30 et terminons la bonne bouteille en
savourant notre succulent repas.
En
soirée on retombe dans nos lectures respectives puis on se couche en
regardant Vénus et Jupiter se coucher à l'ouest. Nous n'avons pas
de voisins du côté de la mer et donc nous laissons les rideaux
ouverts. Comme ça quant on se réveille la nuit, on peut admirer
une autre forme de paysage.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire