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mardi 3 février 2015

Loreto, Baja California. Jour 2

Mardi le 3 février. Loreto Jour 2.

Nous nous levons vers 6h45 après une bonne nuit malgré les concertos de chiens tout le tour du camping. Heureusement nous commençons à nous habituer à ce bruit si commun au Mexique. Plus besoin de bouchons sauf exception. C'est la même chose pour les coqs à partir de 3 ou 4 heures du matin.

Après un bon déjeuner nous allons au centro à l'information touristique. Le préposé est vraiment gentil et répond parfaitement à toutes nos questions : quoi voir à Loreto et autour, où se procurer ceci et cela, etc.

Nous allons ensuite visiter la Mission Nuestra Señora de Loreto Concho, la première mission établie en Basse-Californie en 1697. L'édifice date plutôt des environs de 1750 mais il est très bien conservé et a résisté aux ouragans et tremblements de terre depuis ce temps. Derrière l'autel, on a la statue de la Dame mais celle de La Guadalupe n'est pas bien loin sur un mur.





Juste à côté, nous visitons le petit Musée des Missions qui nous donne l'histoire depuis l'arrivée des espagnols. À leur arrivée, il y avait près de 50 000 autochtones en Basse-Californie. Soixante-quinze ans plus tard les populations étaient décimées par les maladies transmises par les européens et pour lesquelles ils n'avaient aucune résistance : rougeole, rubéole et autres. En 1775, il en reste moins de 4000. Et les derniers amérindiens de Basse-Californie sont décédés vers la fin du 19e siècle. Ces peuples étaient des chasseurs, pêcheurs et cueilleurs. Ils ne pratiquaient pas d'agriculture. Fait intéressant, ils mangeaient les poires des cactus (Pitayas) et récoltaient ensuite les graines non digérées dans leurs excréments. Ils les faisaient sécher et les conservaient jusqu'à l'hiver pour les moudre et s'en nourrir. Cela fait penser au café le plus cher au monde dont on extrait les grains dans les fèces de civettes en Asie.





Nous continuons ensuite notre tournée de la partie coloniale de la ville en allant voir les quelques bâtiments datant de l'époque coloniale qui sont restés malgré les phénomènes naturels.

Puis nous allons marcher sur le malecon jusqu'à l'embouchure de la grosse rivière qui borde la ville. Nous retournons ensuite vers le centre-ville pour aller faire quelques courses à l'épicerie puis nous retournons au camping. Trois heures de marche sans arrêt ce matin, nous sommes bien contents de nous assoir un peu pour dîner.




Vers 14h, nous repartons marcher sur la plage de sable et de cailloux du côté nord du malecon cette fois-ci. Nous passons devant un bel hôtel puis devant des résidences privées dont le prix doit tourner autour du million de dollars. Ensuite nous nous rendons au quai touristique et nous y admirons non seulement le paysage mais aussi des dizaines de pélicans, de sternes et de fous à pattes bleues qui plongent tout autour de nous et attrapent des poissons.







Vers 15h30 nous retournons au VR en saluant au passage un pêcheur qui revient avec ces prises. Je m'installe à la guitare mais Hélène retourne au quai pour y dessiner. Elle a encore de l'énergie pour marcher, il faut croire.



Vers 17h30, nous amorçons notre recette de souper : de l'aguachile de crevette, façon Sinaloa. Hélène prépare les ingrédients pendant que j'enlève la carapace des crevettes. Il s'agit d'un autre type de crevettes que la dernière fois. Celles-ci sont des crevettes café alors que les précédentes étaient des crevettes bleues. On verra bien la différence au goût.

Nous faisons mariner le tout une trentaine de minutes dans le jus de limette et servons sur lit de concombres et radis. On prend alors une bonne cuillerée que l'on met sur une tostada avec quelques gouttes de Salsa Huichole et c'est divin! Nous nous sommes régalés à satiété et il en reste autant qu'on mangera avec plaisir demain. On en aurait eu pour six personnes je crois. Mais la prochaine fois on essaiera d'avoir de la crevette bleue. C'est presque trois fois plus cher mais la chair est plus ferme et plus savoureuse encore.



En soirée, blogue, nouvelles, lecture et puis dodo! Demain, on bouge!


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