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jeudi 5 février 2015

De Loreto à San Javier

Mercredi le 4 février. De Loreto à San Javier

Nous nous levons avant 7h et après la douche, le déjeuner et quelques courses à l'épicerie, nous voici en route vers 9h pour San Javier. C'est un tout petit village d'à peine cent personnes qui est situé à une quarantaine de kilomètres de Loreto sur l'autre versant de la chaîne de montagnes.

La route est asphaltée depuis cinq ans ce qui en fait une destination facile de nos jours. La première route avait été construite par les Jésuites pour accéder à la Mission San Javier, la deuxième mission bâtie deux ans après celle de Loreto soit en 1699 . Cette mission est probablement la mieux conservée de toutes les missions construites par les Jésuites en Basse et en Haute Californie et c'est ce qui en fait un attrait majeur pour le tourisme dans la région.

Nous arrivons vers 11h à San Javier ayant pris notre temps pour négocier les virages, passer les bouts en gravier suite à l'ouragan ou admirer les paysages et prendre quelques photos.





Dès notre arrivée nous visitons la Mission, la regardons sous tous les angles puis allons voir la plantation d'oliviers située derrière. Un travailleur local nous accompagne et nous le remercierons avec un pourboire plus tard. Il prend une photo de nous sous le plus gros des oliviers planté il y a 400 ans environ. 









En passant nous faisons la connaissance d'Erica qui habite un peu plus loin. Elle vient nous montrer l'entrée du sentier qui mène presque jusqu'en haut de la petite colline derrière le village et nous invite à passer sur son terrain pour ce faire quand nous irons. Erica fait du pain et des galettes fourrées au caramel de type cajeta. Nous allons en acheter à Luis, son mari dont l'étal est installé juste en face du seul restaurant du village et qui appartient à la famille.



Nous faisons ensuite le tour du village et allons visiter le cimetière de l'autre côté de la rivière. Entre les pierres, Hélène découvre un petit serpent immobile dans l'eau.



De par le cimetière on voit bien que les habitants ne roulent pas sur l'or. En plus, le site a été très affecté par l'ouragan de l'automne dernier.





Vers 12h30 nous allons encourager le restaurant local, La Palapa de San Javier. Hélène commande des enchiladas de poulet et moi des chilaquiles divorciados c'est à dire moitié salsa verde et moitié salsa rojo. Et c'était vraiment très bon. Mes chilaquiles étaient croustillants, le poulet savoureux et les sauces juste bien équilibrées.  Et Hélène a adoré ses enchiladas.





Nous chaussons ensuite nos bottes de marches et prenons nos bâtons pour notre petite excursion sur la montagne. Lors que nous passons devant la maison de Luis et d'Erica, leur chienne décide de nous accompagner. Nous grimpons dans le sentier creusé par les pluies et rendus presqu'au sommet il disparaît soudainement. Nous devons donc cheminer au travers des buissons épineux et des cactus pour nous rendre au sommet une vingtaine de minutes plus tard. De là-haut, la vue sur la vallée et la mission est enchanteresse. On ne sait pas si San Javier a obtenu son titre de Pueblo Magico mais pour nous, c'est tout comme. Hélène s'installe pour dessiner sous la supervision de notre chienne-guide. Pendant ce temps je me mets en mode contemplation tout en jouant quelques tounes sur mon harmonica.






Nous redescendons de l'autre côté de la montagne et aboutissons par hasard à un autre sentier dont on nous avait parlé. Au départ peu défini, il devient de plus en plus évident et nous amène au bas de la pente en une vingtaine de minutes. De retour au village, nous remettons notre chienne-guide à son maître qui la renvoie à la maison avec des gestes menaçants. C'est qu'elle n'a pas le droit de quitter leur terrain. Elle s'est fait prendre au jeu avec nous.



Nous passons le reste de l'après-midi près du VR devant la Mission. Malgré qu'il y ait quelques touristes, le village est tranquille et Hélène en profite pour faire un autre dessin pendant que j'alterne entre ne rien faire et jaser avec les passants.

En fin d'après-midi, c'est l'heure du blogue et de la lecture de La Presse + qu'Hélène avait téléchargée ce matin à Loreto. Pas d'Internet ici. Le cellulaire entre à peine et n'offre pas le service des données.




La noirceur tombe vers 18h30. Nous rentrons peu après pour souper avec une entrée de poulpe et le reste de notre aguachiles de crevettes d'hier.

Avant d'aller au lit, nous regardons une dernière fois la Mission. Les étoiles d'Orion brillent juste au dessus du clocher et on devine les montagnes juste derrière. Magique!


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