Jeudi
le 19 février De Bahia de Los Angeles à Cataviña
Je
me lève vers 5h45 et admire le lever du soleil sur la baie. Hélène
me suit de 15 minutes. Nous déjeunons et partons peu avant 8h pour
nous rendre au Rancho Santa Ines à Cataviña. Nous avons environ
200 km de route au total.
Le
paysage change à plusieurs reprise en chemin. À un moment donné
les gros cactus et les cirrios disparaissent et font plaee à une
végétation arbustive très éparse. Nous voyons de plus en plus
d'amas de roche au fur et à mesure que nous approchons de Cataviña.
Au début ce sont des amas de roches volcaniques puis les gros
rochers granitiques se font de plus en plus nombreux.
Nous
arrivons à Cataviña vers 10h30. On y vend de l'essence en bidon car nous sommes au beau milieu d'un long segment de route avec 330 km sans station service.
Nous commençons par aller faire un petit tour parmi
les rochers et les cactus juste après le petit village.
Puis nous
revenons sur nos pas de quelques kilomètres et allons au Rancho
Santa Ines pour s'y installer pour le reste de la journée. En
allant payer notre camping, nous informons Mathilde la cuisinière et Oscar son conjoint, que nous prenons notre repas à son petit comptoir-lunch
vers midi.
Nous
remplissons le réservoir d'eau puis nous nous installons sous deux
gros arbres qui fournissent un peu d'ombre car il fait déjà 27
degrés. Ensuite nous retournons au resto à l'heure dite pour
manger des enchiladas au fromage et à l'oignon avec salsa roja et
frijoles. Le repas est très honnête mais pas inoubliable comme
celui de San Javier.
En
après-midi nous allons faire une bonne randonnée dans la montagne
située en face du camping de l'autre côté de la rivière à sec.
Il y a de magnifique et énormes cactus un peu partout au travers des
gros rochers. La marche est relativement facile sur le plat car les
cactus et arbustes sont épars et on se pique peu à moins d'être
bien distrait par le paysage, ce qui m'est arrivé à quelques
reprises. Ouch! Heureusement on a mis nos bottes de marches et c'est
vraiment mieux que les espadrilles pour protéger des épines. Les
occasions de prendre des photos sont très nombreuses. Je dois me
retenir.
Lors
que l'on grimpe sur la montagne, la situation se corse un peu. Pour
quiconque est en forme, la grimpe est relativement facile. Les
rochers sont très rugueux et il y a beaucoup d'aspérités pour
s'accrocher. La pente n'est pas trop abrupte non plus. Il faut être
prudent simplement pour ne pas tomber, ne pas marcher sur les cactus
ou s'y frotter de trop près, et être aux aguets pour ne pas piler
sur un serpent ou mettre la main au mauvais endroit. Dans les parcs
du sud des USA, la plupart des morsures accidentelles se font sur les
mains. Les gens grimpent et mettent la main en haut d'une rocher à
l'aveuglette, là où un serpent est en train de prendre du soleil.
Mais en fin de compte, le seul serpent qu'on ait vu aujourd'hui était
un énorme crotale mais il gisait sans vie au milieu de la route
nationale.
Nous
revenons à notre site vers 16h15 et c'est l'heure de la douche
Safari-Condo car ce service n'existe pas dans ce petit camping. Nous
faisons chauffer notre chauffe-eau et cela lui fait du bien car il
avait été inactif depuis Guanajuato et doit se rallumer à
plusieurs reprises pour enfin faire son travail correctement. Il
faudra qu'on s'en serve plus souvent.
Ensuite
nous installons notre rideau de douche extérieur entre les deux
portes arrières. Mais comme le vent arrive par l'arrière, il nous
faudrait l'ancrer au sol et nous trouvons que c'est trop de travail
pour deux douches de cinq minutes. Nous prenons donc tour à tour
notre douche à l'air libre entre les deux portes pendant
que l'autre se tient près avec une couverture si jamais un véhicule venait à passer. Ça fait la job comme on dit. Et c'est bien plus simple.
Après
la douche, je passe à guitare pendant qu'Hélène lit. Ensuite nous
mettons à jour notre itinéraire prévu d'ici à la frontière de
manière à prévoir la quantité de pesos qu'il nous faudra retirer
au guichet de San Quintin ou d'Ensenada. On aime toujours mieux ne
pas en retirer trop pour ne pas avoir à s'en départir à rabais de
l'autre côté de la frontière.
Vers
18h, Hélène se met à la cuisine. Un spaghetti aux palourdes en
conserve qu'on gardait comme repas d'urgence et dont nous n'aurons
pas besoin de sitôt.
En
soirée, on se rejoue quelques parties de 10 000 aux dés avant de se
mettre au lit. J'ai terminé un autre livre hier soir avant de
m'endormir et je me demande bien lequel je débuterai ce soir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire