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jeudi 12 février 2015

De San Ignacio à San Francisco de la Sierra

Jeudi le 12 février. De San Ignacio à San Francisco de la Sierra

Nous partons vers 8h30 du camping après un bon déjeuner au pain aux dattes de San Ignacio qu'on avait acheté hier. Et, après quelques achats à la petite épicerie du coin, nous prenons la route vers le nord. Environ 40 km plus loin, nous bifurquons sur une petite route asphaltée qui monte vers les montagnes de la Sierra San Francisco. La route est magnifique et nous arrêtons très souvent pour prendre des photos de cactus, de paysage et des cirrios, les cierges, qui ressemblent à une carotte à l'envers. Leurs feuilles et des petites branches poussent actuellement mais ils s'en départiront lors de la prochaine sécheresse.






Au bout de 32 km sur cette route de plus en plus sinueuse nous sommes rendus à 1100 m d'altitude. On a perdu plusieurs degrés déjà. Et voici que nous sommes en vue du village de San Francisco de la Sierra à seulement cinq kilomètres. Mais subitement la route se transforme en chemin très étroit de gravier, de gros caillous et d'arêtes rocheuses. Le chemin passe souvent sur une corniche étroite qui surplombe un profond ravin. Notre vitesse moyenne dans ce chemin est de cinq km/h. Nous étions en avance mais nous arriverons en retard à notre rendez-vous avec le guide, c'est certain. Notre Safari-Condo n'a pas beaucoup de garde au sol. Il faut donc louvoyer entre les rochers pour ne pas abimer le dessous du véhicule, que ce soient l'équipement mécanique original ou les accessoires du VR. Il y a de grands bouts où il est impossible de rencontrer. Nous n'aimerions vraiment pas faire ce chemin en reculant...







Finalement, 45 minutes plus tard, nous avons complété les 5 km et arrivons à la petite auberge et seul restaurant de San Francisco Sierra. C'est là qu'on s'informe pour savoir où aller s'enregistrer. L'auberge a été construite dans le cadre d'un projet de coopération avec l'Espagne pour aider au développement et à la mise en valeur de ce site du patrimoine mondial de l'UNESCO.

La gentille gérante, Yadira, nous envoie chez Don Enrique par le sentier qui mène au cœur du village. Nous arrivons chez lui quelques minutes plus tard et sommes bien accueillis par Don Enrique et sa femme. Mais ils sont en train de déjeuner et il nous faut attendre qu'ils aient terminé. Une quinzaine de minutes plus tard, nous montrons nos permis, complétons un formulaire et payons pour les services de notre guide qui nous attend à la Cueva del Raton, la caverne de la souris.





Nous stationnons le VR au restaurant-auberge avant d'aller à la caverne. Le camping coûte 100 pesos (10$) mais si on consomme au restaurant c'est gratuit. Le prix d'un repas complet est de 100 pesos par personne. Nous réservons donc le repas du soir avec Yadira et choisissons tout de suite ce que nous allons manger car il faut qu'elle fasse décongeler la viande, le poulet, le poisson ou les fruits de mer, selon ce qu'on choisira.

Nous allons à pied à l'entrée de la caverne que nous avions vue en passant sur la route en VR ce matin. Environ 1,5 km de marche qui nous fait juste du bien. Nous rencontrons notre guide Eucenio juste en bas des marches sur la route et montons avec lui jusqu'à la caverne qui en fait est un surplomb.



Et là nous admirons les peintures rupestres de la Cueva del Raton, site du patrimoine mondial, qui représentent des hommes, des cerfs, des antilopes d'Amériques et un puma. Pas de souris cependant car c'était une erreur d'interprétation du découvreur des peintures en 1890. Les peintures datent d'environ 10 800 ans. Ce ne sont pas les plus belles de Basse-Californie mais ce sont les plus accessibles et donc les plus visitées.









Nous y restons environ 45 minutes puis revenons tranquillement au VR pour prendre un petit lunch. Essentiellement un sandwich fait avec un très bon petit pain bolillo de la boulangerie de San Rosalia qu'on avait visité hier matin.



En après-midi, nous commençons par faire le tour du village à pied. Ce n'est pas très long car il n'y a qu'une centaine de personnes qui vivent ici. La visite est très particulière car le village est pauvre et plutôt sale. Des vidanges traînent partout. La vie n'est pas facile ici. On vit de l'élevage de chèvres principalement et c'est certain que personne n'en retire de gros revenus. Il y a néanmoins quelques maisons qui sont en train de se construite en blocs de béton pour remplacer celles qui sont en adobe ou en tôle. La vieille église en ruine occupe le cœur du petit village mais on voit la nouvelle un peu plus loin derrière. C'est là que nous terminons notre visite du village de San Francisco de la Sierra.










Nous empruntons ensuite un sentier développé par Pro-Natura, un ONG qui s'occupe des espèces en danger. Le sentier nous mène en vingt minutes à la ligne de partage des eaux. Du côté du village d'où nous venons, l'eau s'écoule vers le Pacifique. De l'autre, l'eau s'écoule dans un gros canyon à travers la Sierra jusqu'à la Mer de Cortez qu'on voit très bien d'ailleurs à environ 50-60 km au loin et les volcans Tres virgenes à une quarantaine de kilomètres en ligne droite.






Nous passons un bon moment à regarder le magnifique panorama mais l'après-midi est encore jeune, il n'est que 14h. Nous pourrions descendre au fond du canyon par le sentier mais nous décidons plutôt de monter sur la petite montagne d'à côté pour avoir une vue encore meilleure et qui sait, peut-être plus belle. Nous sommes hors sentier cependant. On doit marcher entre les roches volcaniques et des milliers de cactus qui nous attendent avec leurs épines extrêmement pointues. Nous n'avions pas mis nos bottes et il nous faut redoubler d'attention. Ce n'est pas suffisant, on y goûte à quelques reprises et parfois ça fait mal!


Hélène ne veut pas s'assoir sur les Sillas de suegra, les chaises de belles-mères


Nous grimpons durant environ une heure pour atteindre notre objectif. Nous devons être à 1300 m environ. La vue est encore plus spectaculaire ici. On pense voir au loin à l'ouest, l'océan Pacifique.
Nous sommes fascinés par les cactus et les lechuguillas en fleurs. Ces petits agaves produisent une hampe et une fleur géante lorsqu'ils atteignent entre 7 et 17 ans selon les espèces et meurent ensuite.






Nous redescendons lentement et prudemment pour éviter une chute dans les rochers et les épines. Nous arrivons sains et saufs vers 16h30 au VR et prenons une bonne bière pour compléter la réhydratation après plusieurs bonnes gorgées d'eau.  Pendant ce temps, Yadira prépare des frivoles sur le feu pour demain,






Vers 17h30, nous allons au restaurant trouver Yadira. Ses enfants ont mangé plus tôt et nous sommes les seuls clients. Elle nous sert rapidement notre repas : des petits pétoncles en sauce tomatées avec riz, frijoles et tortillas de maïs. Très bon! Et en plus nous avons une faim de loup avec la longue randonnées de l'après-midi.

Le village n'a pas l'électricité mais chaque maison a un ou plusieurs panneaux solaires. Il en va de même pour le restaurant. En plus, on a l'Internet via micro-ondes qui fournit une très bonne vitesse.

La soirée se passe dans le VR. Hélène lit et moi je blogue après avoir fait le ménage dans les trop nombreuses photos de la journée. Ensuite lecture et dodo dans le grand silence après avoir regardé longuement le ciel étoilé qui ressort si bien à cette altitude et sans lumière autour.


1 commentaire:

  1. Bonjour.

    Je suis votre blogue parce qu’il est une source d’inspiration pour le genre de voyage qui correspond à ce que nous aimons. Aujourd’hui nous avons rencontrer une autre source d’inspiration.
    Nous sommes présentement en Thailande . Nous sommes sur une île ( ko lanta). Notre hôtel est la dernière au bout de l’ile. Surprise on voit un campeur ,style européen. On va faire un tour et on ce mets à jaser . Ce sont des français naturalisé Canadien qui sont partis de Laval depuis 2 ans et demi avec leurs trois enfants. Ils voulaient et ont fait le tour du monde . Les Amériques Nord,sud et centrale,l’europe ,la Russie et l’asie.
    Je dois dire qu’ils nous ont fortement impressionné. En fait on a vu les qualités que ca prend pour faire des voyages hors des sentiers battues. Vivre le moment présent . Avoir tendance à regarder la vie du bon côté même avec les difficultés . Regarder ce qui est beau au lieu de focuser sur ce qui marche pas et ou est laid. Vivre et ce faire du bonheur avec peu et ou avec ce que l’on a , Etc etc.
    J’ai réaliser que ce sont des qualités qui tranparessent dans vos blogues.
    Daniel

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